Dans cet article, Aurélien Barthélémy nous livre sa vision du Match Race

Qu’est ce qu’un match race ?

Le Match Race, ce qui est différenciant par rapport à la course qu’on connait en général, c’est qu’en match, on est un bateau contre un bateau, c’est du 1 contre 1. Sur chaque bateau, on peut être soit en solitaire, soit en équipage. La plupart du temps, ça se fait équipage contre équipage et c’est un format qui a été très démocratisé par la Coupe de l’América, c’est du 1 contre 1. Et beaucoup grands noms de la voile sont passés par là. Je pense à Phil Robertson qui a été plusieurs fois champion du monde de Match Racing et beaucoup de grands noms de la voile olympique aussi

 

Depuis combien de temps, fais-tu du Match Race ?

Alors, moi, je n’en fait pas régulièrement. En fait, je saute un peu sur les occasions quand on m’appelle. Et ça va faire 3 ans que je navigue en match racing de manière très peu régulière. On m’invite sur certaines régates de préparation. J’ai eu l’occasion de faire des championnats d’Europe, quelques championnats de France.

En 2022, nous avons terminé 2ème au Championnat d’Europe de Match Racing avec l’équipage avec lequel je naviguais.

Dans ton parcours de haut-niveau en voile, qu’est ce que ça t’apporte de participer à des match race ?

Déjà, le match race, c’est arrivé assez tard dans ma carrière, seulement depuis 2022. En fait j’ai fait la première régate de match en 2022, peu avant, notre titre de Vice Champion d’Europe.

Et ce que ça m’apporte, c’est beaucoup d’action. Le match race, ce sont des régates qui sont très courtes. Les matchs durent entre 5 et 15 minutes et on peut en enchaîner, 6, 7 voire une dizaine dans la journée. On peut en enchaîner vraiment beaucoup. Donc ça demande de répondre présent rapidement, parce qu’un match peut se perdre dans les 30 secondes de la manche. Et en match, c’est pas comme une course en flotte, où il y a une quinzaine, une 20 aine de bateaux sur la ligne de départ, jusqu’à même 70, 80. On peut pas faire une bonne manche en faisant 5ème. Sur un grand championnat, si on finit 5ème, on a fait une bonne manche.

Là en match race, soit on gagne, soit on perd. Il n’y a pas d’entre deux. Et c’est un bon travail pour le mental. C’est vraiment la force mentale, de se dire « j’ai perdu ce match, comment je vais faire pour gagner le prochain » . Et pour moi mentalement, le travail que ça me permet de faire, c’est que j’ai pas d’alternatives. Je dois répondre présent. Si je ne réponds pas présent, j’ai perdu. Et si j’ai perdu, je dois savoir analyser très rapidement pourquoi j’ai perdu parce que les matchs s’enchaînent vite.

En quoi cette expérience de match race peut être porteuse pour ton rôle de co-skipper pour le Tour Voile ?

Pourquoi est ce qu’elle est importante ? Cela me permet de naviguer, de garder un lien avec les courses sur petits parcours, donc d’être vifs sur l’eau, de prendre des décisions rapidement et de tout de suite savoir si la décision a été pertinente ou pas. Cela me permet de naviguer avec d’autres personnes, d’aller chercher des expérience un peu en dehors de mon équipage. En l’occurence, là, sur l’équipage Réunion, je suis co-skipper. Je suis skipper. Par moments, je serai sur le bateau, celui qui a le plus d’expérience quand Jules ne sera pas là. Donc, j’ai besoin d’aller chercher des gens meilleurs que moi, d’aller me confronter à du monde comme ça.

Et le match race, avec son lot de nouveautés, me permet moi de me challenger, d’aller pointer du doigt là où je manque de compétences.

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